Après avoir rejoint la frontière lao en bus, on choppe nos visas et on embarque sur le ferry reliant Houeisay à Luang Prabang en deux jours. Une épreuve physique, assis sur de petits bancs en bois, le temps semble s’être arrêté le long du Mékong : mal aux fesses garanti mais paysages magnifiques pleins les yeux.
Luang Prabang, une ambiance à la Pondicherry : des rues parallèles bordées de belles maisons coloniales aux peintures vieillies. On y arrive le premier jour de Pii mai, le nouvel an Lao, qui se fête joyeusement sous forme d’une bataille d’eau générale, tout est permis : du pistolet à eau à la lance incendie. Impossible d’y échapper mais sous 40°C c’est appréciable !!
Sur la route de la capitale, petit stop à Vang Vieng. Pour découvrir ses alentours montagneux autrement, on descend en bouée sur 6 km la rivière Nam Song : une expérience unique entre le rafting et le canyoning dans un décor de rêve.
Le water festival bat son plein à notre arrivée à Vientiane. On visite cette petite capitale à pied. Coups de cœur pour le temple Sisaket et les sandwichs baguettes du marché.
Cap au sud pour finir en beauté dans les 4000 îles : paradis préservé à la frontière cambodgienne. On se balade sur la petite île de Don Det en compagnie de cochons, de buffles, et de poules.
Eh oui des fois, tout ne se passe pas comme prévu, c’est ça aussi un tour du monde des bonnes et des moins bonnes surprises …
Après avoir fait nos adieux au Cambodge, le planning aurait voulu qu’on parte au Laos mais les aléas des visas nous amène à Bangkok. Dès notre arrivée, on se retrouve en pleine manifestation des chemises rouges. L’ambiance est plutôt festive, BBQ, musique et bonne humeur. On doit composer avec pour notre découverte de la ville mais c’est un peu grâce à eux qu’on tombe par hasard sur Hadrien et Estelle (Hadrien était en prépa avec Loïc) devant le guichet du grand palais.
On continue donc ensemble le tour de cette mégalopole pleine de contraste : des temples aux grattes-ciel en passant par un chinatown traditionnel et des malls ultramodernes. On se déplace sur les canaux, les autoroutes suspendues et en « skytrain » : plusieurs mondes accolés dans une même cité.
Et si on prolongeait nos retrouvailles dans le nord thaïlandais … un train de nuit plus tard, nous voici à Chiang Mai, deuxième ville du pays bien que 50 fois moins peuplée que Bangkok. Dans cette grosse ville de province, on croise des temples à chaque coin de rue et on fait des emplettes au nigth bazaar. C’est aussi un bon point de départ pour des treks dans les montagnes alentours. Alors nous voilà partis pour 2 jours de trek, au programme : tu te promènes à dos d’éléphant (un peu haut mais ça va), tu grimpes tout en haut de la montagne (tes cuisses se rappellent à toi), arrivée au petit village tu te douches au dessus des toilettes avec une vue imprenable sur les montagnes (ça va tu tiens le coup), tu dors dans une cabane en bamboo avec de grosses araignées (pourquoi t’es venu déjà ?), le lendemain tu redescends la montagne (là ce sont tes pieds et leur ampoules qui se manifestent), tu fais une pause baignade dans une cascade (ah y a quand même du bon dans ce trek), puis tu finis la descente en rafting avec un chihuahua (malgré quelques frayeurs ça valait le coup de souffrir !) mais surtout tu rigoles presque que tout le temps.
Bye bye Hadrien et Estelle, on entame une boucle dans le nord-ouest thaïlandais frontalier avec l’ex-Birmanie. Première étape, Pai, petit village touristique duquel on part en moto à la découverte de sources d’eau chaude naturelles...
Et là c’est la chute, à 2 km seulement de l’arrivée, on tombe en scooter sur une route sinueuse et pentue des environs. J’ai juste quelques égratignures pour Loïc c’est plus étendu. Par précaution, on arrête à contre cœur cette boucle et on retourne à Chiang Mai pour avoir un avis médical sur ses plaies-brûlures. Dans le minibus qui nous ramène, on fait la connaissance de Véronique, tombée elle aussi en scooter dans les environs de Pai mais bien plus lourdement que nous. On lui propose d’aller ensemble à l’hôpital international de Chiang Mai, on passe finalement trois jours à ces cotés, on en profite pour lui souhaiter un bon rétablissement et un bon rapatriement à Montréal.
On quitte la cote cambodgienne pour entrer dans les terres. Premier arrêt à Phnom Penh, la capitale. On y alterne visites culturelles et promenades au hasard de cette ville paisible. On découvre en autre : le palais royal à l’architecture traditionnelle ; le musée du crime génocidaire choquant à l’image des atrocités commises par les Khmers rouges et le quai animé de Sisowath au coucher du soleil.
Puis, on s’enfonce un peu plus dans les terres en rejoignant Battambang, deuxième ville du pays. On rayonne dans les campagnes agricoles environnantes : des sourires, des signes de main et des « hello » par dizaine nous attendent dans chaque village. On expérimente l’attraction du coin le bamboo train, simple plateforme en bamboo montée sur un châssis et actionnée par un moteur de tondeuse circulant sur la ligne ferroviaire liant la capitale : plutôt atypique comme moyen de transport. Petite dose d’adrénaline en visitant une ferme aux crocodiles : un simple enclos de bois à proximité de la rivière où vivent une centaine de crocodiles vivaces, attention à ne pas tomber entre leur mâchoires !
On s’approche d’une étape particulière de notre tour du monde en atteignant Siem Reap, porte d’accès aux fameux temples d’Angkor. Avant de se lancer tels Indiana Jones et Lara Croft dans leur exploration, on part naviguer une demi-journée sur le Tonlé Sap, le plus grand lac d’Asie du Sud-Est à la rencontre de villages à l’épreuve des moussons, « des villages flottants », tout y est : l’école, le marché, la mairie, le stade, et même l’église mais sur l’eau, à chacun son bateau.
Notre séjour au Cambodge se clôt par un périple de 3 jours au cœur de la ville angkorienne. Malgré tout ce qu’on a pu entendre ou voir à son propos, la magie est au rendez-vous. Ce ne sont que des tas de pierres laissées à la forêt tropicale depuis des siècles mais leurs multiplicités, leurs variétés d’architectures et de tons, leurs magnifiques bas-reliefs et leurs environnements sont là pour leur donner à chacun un charme particulier.
On passe notre première frontière par voie terrestre, on appréhende un peu : Allons nous avoir nos visas ? Quel sera le montant du bakchich ? Vont-ils nous laisser entrer au Cambodge. Finalement, on sourit devant la webcam pour la photo et en 5 minutes, les visas sont faits sans coût supplémentaire, trop facile ! A nous le Cambodge …
Sur les conseils de Nadia, on file vers Kep, ancienne station balnéaire prisée par les colons. Apparemment encore fréquentée le WE, on la découvre en semaine quasi déserte ce qui n’enlève rien à son charme. De là, on se laisse porter par les eaux jusqu’à l’île aux lapins, baptisée ainsi pour sa forme : ils ont beaucoup d’imagination ces cambodgiens ! Quelle belle surprise, à peine décrite dans les guides, elle mérite un chapitre. Toute petite, authentique, pas d’hôtel juste quelques bungalows en bambou et feuilles de palmiers, pas d’eau chaude, électricité 2h par jour uniquement, le rêve en toute simplicité. Pour ne rien gâcher, on y déguste d’excellents crabes et fruits de mer fraîchement péchés et simplement grillés au BBQ.
A quelques km seulement, Kampot, la belle endormie comme le décrit si bien le routard. On y trouve quelques reliques coloniales et un accueil des plus chaleureux.
On remonte la côte pour atteindre Sihanoukville, le premier port du Cambodge et également la grosse station balnéaire du pays. Elle connaît actuellement une explosion touristique pas forcément bien maîtrisée : les hôtels et les bars poussent comme des champignons empiétant sur les belles plages de sables fins. Heureusement en s’éloignant un peu, on trouve un bout de plage encore vierge pour une pause baignade et lecture entourés de petits cambodgiens.
A la frontière thaïlandaise, on se perd le temps d’une journée dans la réserve naturelle de Koh Kong Krong : une balade nature à pied et en barque à travers une immense forêt de mangroves.
Entre toutes ces étapes, la campagne cambodgienne et ses maisons typiques sur pilotis nous séduisent, à l’image du Cambodge : simple, authentique et accueillant.
Notre découverte du sud Vietnam commence par le delta du Mékong. On vit deux jours au rythme des locaux : réveil au chant du coq, navigation sur les bras du fleuve jusqu’au marché flottant, déjeuner gourmand, sieste à l’ombre des palmiers, promenade sur les terres entre deux eaux et préparation du dîner avec nos hôtes en famille. Un retour aux choses simples emprunt de nostalgie.
Changement de décor pour la métropole d’Ho Chi Minh City anciennement Saigon. Cette ville moderne et étendue où le deux roues est roi est bien la capitale économique du pays. On y croise de nombreux expatriés de toutes origines, toutes les cuisines du monde, l’animation est permanente. On se perd dans le quartier chinois, on déambule dans le marché central de Ben Tanh, on se pose dans les parcs.
Après beaucoup d’hésitation, on s’offre une escapade sur l’île de Phu Quoc. Une destination encore préservée du tourisme de masse où pêcheurs et fermiers cohabitent entre une forêt dense et des plages paradisiaques. Avec une mention spéciale pour une paillote tenue par un français où on se régale plus d’une fois.
De retour à Saigon, on s’égare dans les ruelles cachées entre les grandes artères de la ville, on met des images sur l’histoire du pays en visitant le Palais de l’Indépendance et le musée des vestiges de guerre, on profite une dernière fois des saveurs culinaires vietnamiennes.
C’est aussi le point de rencontre d’Alexandre (collègue de Loïc) et de sa copine Claire, en tour du monde dans l’autre sens. Leurs récits et précieux conseils sur l’Indonésie et l’Amérique du Sud nous enchantent.
En avion : 47654 km En train : 7354 km En bateau : 1479 km
En bus : 37353 km En métro : 106 km En campervan : 10986 km En voiture : 4056 km En touc touc : 560 km En scooter : 445 km A vélo : 183 km A pied : 2057 km