mardi 31 août 2010

On the moon !

C’est à Santiago que démarre notre road trip sud américain. C’est aussi ici qu’on retrouve Anne, Emilie et Manu, trois amis venus sacrifier leur vacances estivales avec nous ;-) On fait un passage dans un mall à l’américaine et dans des petits marchés locaux pour nous équiper contre le froid (manteau, bonnet péruvien, dessous Damart ...). Avant d’entamer notre route vers le nord, on prend le temps de grimper sur la colline San Cristobal pour avoir une vue d’ensemble sur cette capitale encerclée de montagnes : on prend alors conscience de son étendue.


Premier stop non loin de là … à Valparaiso (ou vallée paradis) : premier port et deuxième ville du Chili. Changement de décor, après le gris de Santiago, on débarque dans une ville toute en couleur. Construite sur des collines très raides, on prend un vieil ascenseur datant de 1880 pour rejoindre notre auberge. Pour découvrir agréablement cette ville ultra vallonnée, on empreinte un « collectivo » (minibus local) jusqu’à la route des crêtes surplombant la ville puis on redescend à pied à travers ses charmantes rues et ruelles parsemées de maisons en tôle ondulée et de graffitis.


On initie nos amis au bus de nuit pour rejoindre La Serena, notre étape balnéaire … s’il avait fait beau :-(. On échappe à sa météo pluvieuse en allant explorer la vallée voisine d’Elqui. On profite ainsi d’une superbe journée dans cette région viticole où est produit le Pisco, eau de vie de raisin que le Chili et le Pérou revendiquent comme leur boisson nationale.


Le lendemain, on pousse jusqu’au port de Coquimbo à quelques km seulement de la Serena. Lions de mer, pélicans et mouettes accompagnent le retour des pêcheurs pour notre plus grand plaisir. C’est aussi l’occasion de manger du bon poisson frais … humm ! Merci Battitte (rencontré sur l’île de Pâques) pour ce bon plan.


On part ensuite vers notre étape nature et grand espace du Chili : les environs du San Pedro de l’Acatama (2500m d’altitude). On se met en mode « altitude » : boire beaucoup d’eau, manger léger, prendre du maté de coca et bouger doucement ! On part explorer en fin d’après midi la « Valle de la Luna », premier contact avec le désert de l’Acatama, le plus aride du monde. On comprend vite d’où vient son nom : les paysages y sont lunaires !


On poursuit notre découverte des alentours avec une excursion d’une journée dans le salar de l’Atacama. Quel spectacle que les flamants roses se nourrissant dans une lagune du salar au petit matin et les magnifiques lagunes de Miniques et de Miscanti perchées à plus de 4200m au pied de leur volcan associés : l’altitude mais surtout les paysages nous coupent le souffle !


Pour notre dernière journée dans la région, on se réveille à 3h du matin afin de monter aux Geysers del Tatio avant le levé du soleil et de pouvoir ainsi les voir en ébullition. Arrivés à 4280 m à 5h du matin, dur dur de sortir du bus quand il fait -12°C ! Mais les cheminées qui commencent à apparaître à l’aube dans ces paysages nous motivent à sortir. Dehors on se croirait dans un décor de science fiction, les geysers s’activent toutes les 2-3 minutes, on sent la terre bouillir c’est phénoménal ! Dès les premiers rayons du soleil, la température grimpe et l’activité des geysers s’éteint. Les Andes apparaissent autour des ruisseaux bouillants et de la piscine naturelle où les plus motivés se baignent.


Sur le chemin du retour à San Pedro, on aperçoit des vigognes au loin et on approche des alpacas et des cactus au plus près. 



Un vrai bonheur de partager toutes ces découvertes avec des amis !

L'album photo est ici.

L&L pour EWTnews

mercredi 25 août 2010

Best of Pacific

22920 km et 8 semaines soit 3h30 de transport/jour c’est ce qu’il nous a fallu pour traverser une partie de l’Australie et faire escale sur 5 îles polynésiennes et sur l’île de Pâques. On a particulièrement apprécié l’immensité des espaces australiens, l’accueil très amical des polynésiens et les géants de pierre de l’île de Pâques.


Nos coups de cœur communs sont l’Outback australien, la nage avec les raies Manta dans le lagon de Rangiroa et la carrière de moais sur l’île de Pâques.


Pour conclure, il apparaît en Océanie un contraste évident entre la modernité australienne et la culture ancestrale Rapa Nui alors que la Polynésie associe des infrastructures développées et un attachement profond à ses traditions.  

L&L pour EWT news

dimanche 15 août 2010

La mystérieuse Rapa Nui

En route vers l’Amérique du Sud, on fait une dernière escale en Océanie sur l’île de Pâques, ainsi nommée car elle fut découverte le jour de Pâques 1722. On passe 7 nuits (record du tour du monde) sur cette île célèbre pour ses moais. On entre en mode espagnol (langue et horaires décalés) sur ce territoire chilien.

L’île est très différente de celles de la Polynésie française, pas de barrière de corail, pas de lagon, on est comme sur un gros caillou. Cette vue en hauteur sur l’Océan Pacifique à perte de vue est très impressionnante, on se sent très isolé (le territoire habité le plus proche est à plus de 2000 km) et tout petit face aux éléments : les vents modifient la météo chaque demi-heure (arc en ciel en série) et la mer très agitée s’écrase violemment sur les falaises.

Depuis le seul petit village de l’île, Hanga Roa, on prend le temps de découvrir tranquillement le patrimoine archéologique exceptionnel de l’île. A peine installés dans notre camping, on part à la recherche des fameux moais, statues de pierre sculptées dans les roches volcaniques de l’île et destinées aux cultes des ancêtres. On tombe rapidement nez à nez avec nos premiers moais : ces géants de basalte exercent tout de suite sur nous une grande fascination !


Ils sont environ 900 dispersés sur différents sites, on part à la découverte des sites les plus éloignés en petit 4x4. En se dirigeant vers la côte nord de l’île, on découvre son centre vallonné peuplé de chevaux sauvages.


Arrivés à la plage d’Anakena, on explore ce site revêtant une importance symbolique : selon la légende, c’est ici que Hotu Matua, l’ancêtre des Pascuans d’origine polynésienne, aurait débarqué. On suit ensuite la côte nord jusqu’à la péninsule Poike, à sa pointe sud-est, on s’émerveille du site de Tongariki. Quinze moais sont installés sur leur ahû (plateforme cérémonielle) dos à la mer comme pour surveiller les villageois.


A un kilomètre seulement, on entre dans la carrière de moais : c’est dans le cratère du volcan Rano Raraku, que furent sculptés tous les géants de pierres. On se promène au milieu de dizaines de moais à différents stades de fabrication. La plupart sont dressés, mais seule la tête dépasse du sol : il règne comme un sentiment d’abandon.


Sur le chemin du retour, on passe par le site de Ahu Akivi au centre de l’île. Les sept moais regardant l’Océan Pacifique (l’exception) représenteraient les premiers chefs de clans ayant colonisé l'île. Au coucher du soleil, c’est assez fabuleux !


Le jour suivant, la pluie nous bloque au camping. C’est l’occasion de faire plus ample connaissance avec un jeune couple de québécois et trois basques fort sympathiques et d’échanger sur nos voyages respectifs. Le lendemain, on part à cinq explorer à pied la côte ouest de l’île, avec comme objectif de visiter la grotte d’Ana Kalenga. Après quelques fausses joies, on tombe dessus, on se motive à rentrer dans ce petit trou de souris à 4 pattes dans le noir mais une fois l’entrée passée on se retrouve sur le flan de la falaise face à l’océan, c’est très impressionnant !


On termine notre découverte de l’île, en montant par un joli sentier jusqu’au volcan Rano Kau à la pointe sud ouest de l’île. Son cratère renferme un lac volcanique recouvert partiellement de roseaux flottants.


Derrière lui se cache le village cérémoniel restauré d’Orongo au centre du culte de l’homme oiseau. Chaque année, une compétition visant à obtenir le premier œuf de sterne fulgineuse (oiseau nichant sur les minuscules îlots au bas de la falaise) y était organisé. Le vainqueur devenait homme oiseau pour l’année et acquérait un statut prestigieux dans la communauté.

L'album photo est ici.

L&L pour EWT news

mercredi 4 août 2010

Escale en Polynésie française

Notre tournée des îles polynésiennes commence par Moorea, à 20 km à peine de Tahiti. Notre premier contact se fait en stop sur le chemin pour rejoindre notre camping. L’accueil des polynésiens est des plus agréable. On découvre l’île en scooter : ses deux baies, sa très belle plage, la vue sur Tahiti mais aussi son centre montagneux. On tombe rapidement sous le charme : il y a le soleil, la mer et les cocotiers, mais ce qui nous plait le plus, c’est de retrouver un bout de France : la langue, les panneaux de signalisation, les baguettes… On est surpris par le peu de touristes, pourtant en haute saison, c’est désert (l’éloignement et les prix très élevés y sont certainement pour beaucoup). Lors de notre balade au coucher du soleil, on tombe sur une troupe en pleine répétition : les tatouages, les mouvements et les rythmes, c’est  tout une ambiance ! 


On s’envole ensuite pour Huahine, moins touristique et un peu plus authentique. Philippe, le gérant de notre pension, nous accueille chaleureusement et nous conduit jusqu’à une petite maisonnette en bord de lagon qu’on partage avec une famille d’Annecy en tour du monde. De là on part en balade à vélo pour l’après midi : on découvre le site archéologique de Maeva, les pièges à poissons centenaires et les anguilles au yeux bleus (si si ça existe). Au petit matin,  on explore le lagon en kayak et on se balade sur les motus (îlot de sable formé près de la barrière de corail) seul au monde.


Un petit saut en avion et nous voici à Bora Bora, une des l’îles les plus visitées de Polynésie. C’est vrai que c’est beaucoup plus « construit » que sur les autres îles même si on n’y voit pas de grosse tour de béton... beaucoup de luxueux hôtels sur pilotis envahissent les motus et empiètent de plus en plus sur le lagon. Mais quel lagon ! Les plus beaux bleus qu’on n’ait jamais vus, et la beauté est aussi bien à la surface que sous l’eau. On s’offre un tour de lagon en pirogue à moteur où les pauses snorkeling sont des plus impressionnantes : on nage avec les poissons multicolores au milieu du jardin de corail mais surtout on s’approche de la barrière de corail à la rencontre des raies et requins, on est envoûté par les raies qui semblent « planer » gracieusement. On pique-nique sur un motu avec au menu des spécialités polynésiennes : du poisson cru mariné au lait de coco et jus de citron (on ne dira plus qu’on aime pas le poisson cru !), de l’espadon grillé au barbecue, un gâteau au coco et des fruits frais : un véritable festin !




Pour changer un peu des « îles montagnes », on quitte l’archipel de la Société pour découvrir un atoll. Direction Rangiroa dans l’archipel des Tuamotu. On pensait pouvoir y faire le tour à pied mais c’est immense ! C'est le deuxième plus grand atoll au monde (derrière celui de la Nouvelle-Calédonie), le tour fait plus de 200 km (Tahiti et son lagon pourrait rentrer entièrement dedans). L’atoll est découpé en de 415 groupes de motus mais seulement 2 sont habités. On visite facilement le principal à pied, en vélo et en stop, une seule route de 12 km permet d’aller d’un bout à l’autre. Un seul petit village, Avatoru, à l’extrémité ouest du motu, ambiance bout du monde garanti ! Rangiroa étant réputé pour la richesse de sa faune sous-marine, on se lance dans une sortie snorkeling avec un club de plongée. En zodiac, on navigue près des passes (ouverture entre le lagon et l’océan) où se concentre la faune sous-marine attirée par les courants. On a la chance de se baigner avec deux énormes raies manta dans le lagon. En s’approchant de l’océan, on nage près des grands dauphins qui viennent jouer dans les vagues, et au fond on aperçoit quelques requins : c’est tout simplement magique ! L’île est aussi très connu pour ses perles, les fameuses perles noires de Tahiti, on fait une visite très intéressante d’une ferme perlière en pleine récolte.




Il est déjà temps de retourner en ville sur Tahiti. Papeete, nous avait paru petite et très calme à notre arrivée de Sydney mais là au retour de Rangiroa, Papeete c’est comme New-York : y a du monde, de la circulation, du bruit, bref tout est relatif. Pas assez de temps pour faire le tour de l’île, on découvre simplement ce chef lieu à pied, son marché, son port et ses roulottes.


L’image qu’on avait de la Polynésie avant de partir n’est pas du tout celle qu’on ramènera : ce n’est pas que des plages paradisiaques. L’accueil chaleureux des polynésiens nous a beaucoup touché, et nous avons adoré leur culture et leurs spécialités culinaires. Cette courte escale en Polynésie nous a fortement motivé à revenir explorer les îles plus lointaines de ce bout de campagne française.

Enfin, on remercie JS&Hélaine, Julien&Sandrine et DidG pour tous leurs précieux conseils, c’est grâce à eux que cette étape fut aussi réussie.

L'album photo est ici.

L&L pour EWT news