dimanche 15 août 2010

La mystérieuse Rapa Nui

En route vers l’Amérique du Sud, on fait une dernière escale en Océanie sur l’île de Pâques, ainsi nommée car elle fut découverte le jour de Pâques 1722. On passe 7 nuits (record du tour du monde) sur cette île célèbre pour ses moais. On entre en mode espagnol (langue et horaires décalés) sur ce territoire chilien.

L’île est très différente de celles de la Polynésie française, pas de barrière de corail, pas de lagon, on est comme sur un gros caillou. Cette vue en hauteur sur l’Océan Pacifique à perte de vue est très impressionnante, on se sent très isolé (le territoire habité le plus proche est à plus de 2000 km) et tout petit face aux éléments : les vents modifient la météo chaque demi-heure (arc en ciel en série) et la mer très agitée s’écrase violemment sur les falaises.

Depuis le seul petit village de l’île, Hanga Roa, on prend le temps de découvrir tranquillement le patrimoine archéologique exceptionnel de l’île. A peine installés dans notre camping, on part à la recherche des fameux moais, statues de pierre sculptées dans les roches volcaniques de l’île et destinées aux cultes des ancêtres. On tombe rapidement nez à nez avec nos premiers moais : ces géants de basalte exercent tout de suite sur nous une grande fascination !


Ils sont environ 900 dispersés sur différents sites, on part à la découverte des sites les plus éloignés en petit 4x4. En se dirigeant vers la côte nord de l’île, on découvre son centre vallonné peuplé de chevaux sauvages.


Arrivés à la plage d’Anakena, on explore ce site revêtant une importance symbolique : selon la légende, c’est ici que Hotu Matua, l’ancêtre des Pascuans d’origine polynésienne, aurait débarqué. On suit ensuite la côte nord jusqu’à la péninsule Poike, à sa pointe sud-est, on s’émerveille du site de Tongariki. Quinze moais sont installés sur leur ahû (plateforme cérémonielle) dos à la mer comme pour surveiller les villageois.


A un kilomètre seulement, on entre dans la carrière de moais : c’est dans le cratère du volcan Rano Raraku, que furent sculptés tous les géants de pierres. On se promène au milieu de dizaines de moais à différents stades de fabrication. La plupart sont dressés, mais seule la tête dépasse du sol : il règne comme un sentiment d’abandon.


Sur le chemin du retour, on passe par le site de Ahu Akivi au centre de l’île. Les sept moais regardant l’Océan Pacifique (l’exception) représenteraient les premiers chefs de clans ayant colonisé l'île. Au coucher du soleil, c’est assez fabuleux !


Le jour suivant, la pluie nous bloque au camping. C’est l’occasion de faire plus ample connaissance avec un jeune couple de québécois et trois basques fort sympathiques et d’échanger sur nos voyages respectifs. Le lendemain, on part à cinq explorer à pied la côte ouest de l’île, avec comme objectif de visiter la grotte d’Ana Kalenga. Après quelques fausses joies, on tombe dessus, on se motive à rentrer dans ce petit trou de souris à 4 pattes dans le noir mais une fois l’entrée passée on se retrouve sur le flan de la falaise face à l’océan, c’est très impressionnant !


On termine notre découverte de l’île, en montant par un joli sentier jusqu’au volcan Rano Kau à la pointe sud ouest de l’île. Son cratère renferme un lac volcanique recouvert partiellement de roseaux flottants.


Derrière lui se cache le village cérémoniel restauré d’Orongo au centre du culte de l’homme oiseau. Chaque année, une compétition visant à obtenir le premier œuf de sterne fulgineuse (oiseau nichant sur les minuscules îlots au bas de la falaise) y était organisé. Le vainqueur devenait homme oiseau pour l’année et acquérait un statut prestigieux dans la communauté.

L'album photo est ici.

L&L pour EWT news

3 commentaires:

nadia a dit…

C'est bien fun toutes ces petites statues !!! En plus, on dirait qu'il fait chaud (c'est une illusion, n'est ce pas ??). Enjoy

Laure et Loïc a dit…

En effet, c'était bien fun ! Le soleil était là presque tout le temps mais pour la température c'était plutôt frais

alex a dit…

Aaahhhh un petit article exotique pour un Lundi matin pluvieux et morose sur Paris... C'est parfait!! J'imagine que ce doit être difficile de retranscrire l'ambiance qui règne sur cette île bien particulière...
Merci d'essayer en tout cas!

Encooooooooore